Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi : comprendre la différence (et savoir par où commencer)

“Tu dois prendre confiance en toi !”
“Il faut d’abord t’aimer toi-même.”
“Pose tes limites, exprime-toi !”

Ces phrases, je suis sûre que tu les as déjà entendues de la bouche de ton entourage ou encore de coach en développement personnel. En dehors du fait qu’elles sonnent comme des injonctions de plus, elles peuvent sembler floues et à force de les entendre, on ne sait même plus ce qu’elles veulent concrètement dire.

Est-ce qu’on parle d’estime de soi ? De confiance ? D’affirmation ? De tout à la fois ? Est-ce qu’il y a vraiment une différence entre tous ces concepts au final ? Et surtout : tu voudrais savoir ce que toi, tu dois travailler en priorité pour te sentir mieux.

Si ce flou est décourageant pour toi, cet article va te parler et te permettre d’y voir plus clair.

Je te propose de :

Frédéric Fanget, psychiatre, propose une pyramide pour représenter ces trois dimensions. Chacune correspond à une partie de ton rapport à toi-même et aux autres.

Estime de soi : L’opinion que j’ai de moi-même. La valeur que je me reconnais, en tant que personne.“Même si je rate ou que je me plante, je sais que j’ai de la valeur.”

Confiance en soi : Mon sentiment de compétence dans une situation précise. "Je sais que je peux gérer cette présentation / cette conversation difficile / ce trajet seule.”

Affirmation de soi : Ma capacité à m’exprimer dans la relation. Dire ce que je pense, ce que je ressens, ce que je veux ou ne veux pas, dans le respect de l’autre et de moi-même.“Je suis capable de dire non, de poser une limite, de demander ce dont j’ai besoin.”

Ce sont donc trois notions différentes mais interconnectées. Tu peux être à l’aise sur l’un des plans, et en difficulté sur un autre, notamment dans des contextes différents. Nous sommes des êtres complexes et il n’y a pas de règle figée. Tu peux :

Et surtout : tu peux évoluer sur une dimension sans que les autres soient “parfaites”.

Tu as peut-être déjà entendu qu’il faudrait nécessairement prendre le problème à la base et par exemple “travailler son estime de soi en profondeur” avant de pouvoir s’affirmer et vivre des relations épanouies.

Mais dans la réalité, on ne progresse pas toujours de manière linéaire. Et pas tous·tes de la même manière, et heureusement. Tu n’as pas besoin d’avoir coché toutes les cases dans le bon ordre pour avancer.

C’est de comprendre que tu peux commencer par ce qui te parle et te bloque le plus aujourd’hui, ce qui fait le plus de bruit dans ta vie : dire non, prendre ta place, faire un choix, ne plus t’excuser…En bougeant sur un plan, tu peux impacter les autres.

Finalement ce qui compte, c’est de commencer, d’où tu es et comme tu peux. Ce n’est pas un escalier qu’on monte une marche après l’autre, c’est une dynamique plus circulaire dans laquelle chaque mouvement et passage à l’action compte et vient nourrir et co-renforcer estime, confiance et affirmation de soi.

Tu as peut-être remarqué que l’angle que j’aborde majoritairement ici est l’affirmation de soi.

Pourquoi ? Parce que c’est un point d’entrée concret, profondément ancré dans le quotidien, dans nos relations et dans l’action. C’est dans cette dimension relationnelle que beaucoup de choses se jouent :

Ce sont des problématiques fréquemment abordées lors de nos premières séances de coaching et qui vous amènent à chercher du soutien.

En travaillant sur cette capacité à t’exprimer, à poser tes limites, à faire entendre ta voix — on touche en fait toujours aux deux autres dimensions :

Apprendre à s'affirmer passe par (re)prendre confiance en toi, te traiter avec plus de douceur & arrêter de te juger aussi sévèrement.

Mon approche, c’est de t’accompagner là où tu en es, sans injonction à tout changer ou “tout réparer”, sans recettes miracles, mais avec des outils concrets, de la clarté, de l’écoute, et surtout du respect pour ton rythme.

Estime, confiance, affirmation : ce sont trois dimensions qui se nourrissent les unes les autres. Il n’y pas de bonne ou mauvaise façon de les renforcer. Tu peux commencer là où tu te sens le plus bloqué·e, là où c’est le plus urgent, le plus parlant.

Et tu n’as pas besoin d’attendre d’être “guéri·e” ou “complètement reconstruit·e” pour agir.

Tu peux te sentir peu sûr·e de toi et pas parfaitement en paix mais oser dire non quand même.

Tu peux passer à l’action même si tu n’as pas 100% confiance en toi.

Tu n’as pas à t’aimer tout le temps pour oser poser une limite et mériter le respect.

C’est souvent dans les micro-pas, les ajustements, les expériences nouvelles que tout se transforme. Et ça commence par mieux comprendre ce que tu vis. Mettre des mots. Prendre conscience. Et choisir ce que tu veux explorer pour toi, maintenant.