Prendre une décision juste n’est pas toujours confortable

… celle qui soulage tout de suite ? … celle qui ne fait pas peur ? … celle qui est claire, nette, et sans hésitation ?

Alors tu risques de croire que tu fais fausse route au moment précis où tu t’apprêtes justement à faire un choix aligné.

Une décision juste n’est pas toujours confortable. Pas parce qu'elle est mauvaise mais parce qu’elle te fait sortir du connu. Parce qu’elle bouscule tes repères et tes peurs. Parce qu’elle t’engage vers un changement possible jugée comme un potentiel danger par ton système nerveux.

On a du mal à s’enlever de la tête certaines croyances comme :

" Si j’hésite, c’est que c’est pas le moment. "
" Si c’était la bonne décision, je me sentirais forcément soulagée. "
" C’est égoïste de penser à moi. "

Et pourtant :

• Tu peux quitter une relation "correcte" et en souffrir, tout en sachant que c’est ce qu’il te faut.
• Tu peux poser une limite importante et culpabiliser pendant des jours.
• Tu peux décider de changer de cap… et ressentir de la peur ou du doute.

Le soulagement, la clarté, le bien-être profond… viennent souvent après. Une fois que tu as traversé la phase d’inconfort, que tu n’es plus en résistance.

Ce que je veux te dire, ce n’est pas qu’une “bonne décision” te fera forcément souffrir ... Mais que ce que tu ressens (inconfort, peur, tiraillement)  n’est pas le seul critère à prendre en compte pour évaluer si c’est la bonne décision.

Tu vois la nuance ? Ce n’est pas parce que c’est inconfortable que ce n’est pas juste. Et ce n’est pas parce que c’est confortable que c’est ce qu’il te faut.

Une décision n’est pas dure parce que tu es faible ou instable. Elle est dure parce qu’elle vient toucher des zones très profondes :

• La peur d’être seule, incomprise, rejetée.
• La culpabilité de faire de la peine, de ne pas tenir.
• La honte de "faire un caprice" alors que "ça va quand même".
• Des loyautés invisibles en lien avec ton éducation : rester, supporter beaucoup, se suradapter.
• La peur de l’échec ou de te tromper dans une société qui glorifie la réussite.

Et au-delà de l'aspect individuel, il y a un système qui valorise le sacrifice, l’adaptation, le don de soi, notamment quand on a été socialisée en tant que femme... Dans ce cadre, faire un choix pour soi, c’est souvent aller à contre-courant de tout ça et c'est loin d'être évident ou naturel.

Tu peux trembler en faisant ce choix, ressentir une sorte de vertige et sentir pourtant, profondément, que c’est la direction juste pour que tu puisses grandir.  Parce que cette décision vient :

Mais aussi car cette décision te permet de trouver la juste mesure entre ce qui est bon pour toi, et ce qui respecte l’autre. On peut choisir sans écraser, quitter sans trahir, poser un cadre dans la relation sans manquer de respect.

C'est ce que tu connais, qui est familier pour toi, même si ça ne te convient plus. La zone de confort n'est pas forcément agréable ! Etre dans sa zone de confort n’est pas un problème en soi.. Rester dedans dedans est ok quand c’est un choix conscient et non un renoncement. Le problème, c’est quand cette zone devient une sorte de douce prison qui t’empêche d’aller vers ce que tu désires.

C'est cette zone vraiment éloignée de constitue ta sécurité et ton confort habituel qui constitue une prise de risque. Là où tout change d’un coup, assez vite, avec la sensation d'être "sans filet". Ton système nerveux se met en alerte, tu perds tes repères. Cela peut être très mal vécu par certaines personnes et donner lieu à des expériences très désagréables.

C’est l’espace entre les deux où tu avances par petits pas. Tu explores, tu testes; tu étends ta zone de confort progressivement. Tu gagnes en confiance, tu découvres de nouvelles ressources, tu apprends... Tu transformes ! 

Tu n’es pas obligée de faire un grand saut dans le vide, tu peux commencer par un premier pas.

Une décision juste, c’est un mouvement dans la direction de ce qui est vrai pour toi aujourd’hui, avec les ressources que tu as, les informations dont tu disposes, la version de toi d’ici et maintenant. 

Et là je m'adresse à celleux qui ont tendance à avoir des regrets et à s'autoflageller :

• Si tu as regretté des décisions dans le passé, rappelle-toi que tu as fait ce que tu pouvais avec ce que tu savais et ce que tu avais. C’est déjà beaucoup.

Aujourd’hui, la question est : Que veux-tu maintenant ? 

Et si ce n’est pas confortable sur le moment… demande-toi : Qu’est-ce que cet inconfort vient toucher chez moi ? Quelle(s) peur(s) m’invite-t-il à aller regarder ?

L’inconfort est souvent temporaire mais ce qu’on gagne à long terme, c’est plus de clarté, de solidité, d’alignement.

Si tu sens que la zone de confort dans laquelle tu te situes t'empêche de prendre des décisions justes et épanouissantes pour toi, sache que tu peux partir à l'aventure pour explorer ta zone de développement en étant accompagné.e par une coach pour : 

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