Coach de vie Féministe en affirmation de soi, à Marseille et en Ligne
J’accompagne les femmes et minorités de genre à s’affirmer avec confiance, poser des limites claires et respecter leurs besoins, sans culpabilité.
Coach de vie Féministe en affirmation de soi, à Marseille et en Ligne

J’accompagne les femmes et minorités de genre à s’affirmer avec confiance, poser des limites claires et respecter leurs besoins, sans culpabilité.

Sexisme intériorisé : cette voix dans ta tête qui critique les autres femmes


Et si on arrêtait de faire le boulot du patriarcat à sa place ?

Un système qui se nourrit de la division entre femmes

Soyons claires : quand on passe notre temps à se juger entre femmes (à critiquer nos choix, nos apparences, nos ambitions, nos façons d’être ou pas mères, nos façon de vivre ) on n’y gagne rien. Rien du tout.

Ni empowerment, ni liberté, ni solidarité. Ça ne nous fait pas avancer. Ça ne renforce ni notre estime de nous, ni celle des autres. Ça ne fait que nourrir un système qui préfère les femmes divisées. 

Le seul gagnant dans cette histoire ? Le patriarcat.

[Précision utile : je parle ici d’un système social, pas des hommes en tant qu’individus. D’une structure sociale qui nous conditionne, nous oppose et nous dessert, surtout nous, les femmes et les minorités]

On nous a tellement appris à nous évaluer, à nous comparer, à nous classer… qu’on en oublie de se demander :

Pourquoi ? Et au profit de qui ?

Pendant qu’on juge si une femme est "trop vulgaire", "pas assez féminine", "trop absente", "trop ambitieuse"… qui s’interroge sur les hommes ? Sur leur comportement, leur rôle, leur responsabilité ?

Diviser les femmes, c’est un des outils les plus efficaces du patriarcat. Et on l’a tellement intégré qu’on continue souvent le travail… sans s’en rendre compte.

Comment le patriarcat prospère ? En nous opposant, en semant la méfiance, la rivalité, la honte. Et une fois cette pression intégrée, on se la fait subir à nous-mêmes… et aux autres. 

On parle de sexisme intériorisé

C’est quand une femme adopte, souvent sans en avoir conscience, des idées, des jugements ou des comportements sexistes envers elle-même ou envers d’autres femmes, parce qu’elle a grandi dans une société patriarcale qui les lui a inculqués.  C’est une forme d’auto-surveillance et d’auto-censure apprises. On peut toutes être concernées. 

En nous poussant à nous comparer, à nous critiquer, à nous juger entre nous, le patriarcat :

Affaiblit notre estime personnelle

Empêche la solidarité entre femmes

Freine notre capacité à nous affirmer collectivement​

Une femme qui doute d'elle-même est plus facile à contrôler, plus encline à se conformer aux attentes, à éviter les conflits, à accepter beaucoup et dépasser ses limites.

Et pendant que nous nous tirons dans les pattes, qui profite de notre division ?

Quelques exemples de sexisme intériorisé au quotidien :

Dans tous ces exemples, tu peux remplacer "elle" par "je"

Apparence & Féminité attendue

Quand l’apparence d’une femme ne correspond pas aux normes attendues… elle est jugée, qu’elle en fasse “trop” ou “pas assez”.

  • ”Non mais je vais pas sortir habillée comme ça, quand même…”
  • ”Elle se laisse aller, franchement.”
  • ”Elle n’est pas très naturelle, elle en fait trop”

Travail & Ambition

Quand le succès ou l’ambition d’une femme dérange… ou est forcément suspect. ” Elle est trop ambitieuse, elle veut écraser tout le monde. ” ” Encore une qui pense qu’à sa carrière. ” ” Elle est bien trop émotive pour gérer autant de responsabilités. ”

Famille & Maternité

Des normes très fortes sur ce qu'une "bonne mère", "bonne fille", "bonne conjointe" devrait faire.

  • ”Elle pense plus à sa carrière qu’à ses enfants.”
  • ”Elle allaite encore ? À son âge, c’est malsain.”
  • ”Elle ne veut pas d’enfants ? C’est bizarre.”

Comportement & Émotions

Quand une femme sort des cases : trop forte, trop froide, trop affirmée = pas acceptable.

  • ”Elle joue trop la femme forte, ça cache un mal-être.”
  • ”Elle est trop exigeante.”
  • ”Elle en demande trop à son mec.”

Vie Amoureuse / Statut

Des jugements liés à la norme hétéro-romantique et mythe de la femme accomplie = en couple. Sinon, forcément, il y a un souci.

  • ”Ça m’étonne pas qu’elle soit célibataire.”
  • ”Elle impose trop ses choix, elle n’est pas assez douce.”
  • ”Elle est jamais là pour ses parents, elle pense qu’à elle.”

Exercice d'auto-coaching : Repérer (et désamorcer) mes jugements intériorisés

Objectif : Commencer à repérer ces pensées automatiques, souvent invisibles, qui nourrissent le patriarcat sans qu’on s’en rende compte. L’idée n’est pas de culpabiliser mais d’observer, comprendre pour choisir de s'éloigner de ces schémas-là.

Identifier

Souviens-toi d’une situation récente où :

  • Tu t’es jugée intérieurement ("Je suis trop...", "Je devrais être plus...", "Je suis pas assez...")
  • Ou tu as eu un jugement spontané sur une autre femme (même silencieux, même furtif)

Tu peux noter juste une phrase, un mot, une pensée brève. C’est suffisant pour commencer.

Décrypter

Pose-toi ces questions :

  • Quelle injonction sociale se cache derrière ce jugement ? (Exemples : "Une femme doit être mince / douce / disponible / discrète / maternelle / bien habillée / jamais en colère / pas trop ambitieuse..." etc.)
  • Cette pensée est-elle vraiment à moi ? Est-ce une conviction personnelle, ou un conditionnement intégré sans que je le choisisse ? (Qui parle dans ma tête à ce moment-là ? Moi ? Mes valeurs ? Ou le patriarcat ?)
  • À qui profite ce jugement ? Est-ce que cette pensée me libère ? Ou me restreint ? Est-ce qu’elle me pousse à me comparer, me conformer, me diminuer ?

Exemple :

Situation : "Elle est ridicule à son âge de porter ce genre de fringues."

Injonction : "À partir d’un certain âge, une femme doit être discrète et modeste."

Voix : Conditionnement patriarcal. Pas mes vraies valeurs.

Reformuler consciemment

Si tu veux aller plus loin, reformule cette pensée en la libérant de l’injonction.

Exemple :

"Cette femme ose s’exprimer librement à tout âge, et c’est une force." 

Tu peux aussi simplement dire :  "Ce n’est pas une pensée que je veux nourrir."

À force de pratique…

Plus tu fais cet exercice, même rapidement dans ta tête, plus tu deviens apte à :

  • repérer les jugements intériorisés,
  • les mettre à distance,
  • et choisir des pensées plus justes, plus alignées avec tes valeurs.

Notre discours intérieur n’est jamais neutre

La prochaine fois que tu te surprends à juger une autre femme, à te comparer, à jalouser… Prends un petit temps de recul et demande-toi : Est-ce que je veux vraiment nourrir ce système-là ?

Notre discours intérieur n’est jamais neutre. Les jugements qu’on émet, même silencieusement, ne le sont pas non plus. C’est essentiel de les décrypter si on veut s’en détacher, surtout s’ils (nous) blessent ou vont à l’encontre de nos valeurs.

Et c’est un levier fondamental en coaching :

Identifier ces jugements, comprendre d’où ils viennent, décider ce qu’on en fait.

Une grande partie du travail de déconstruction passe par là : remettre ces voix critiques dans leur contexte, les replacer là où elles doivent être (c’est-à-dire loin de nos décisions, de nos rêves, de notre estime).

Et si on nourrissait autre chose ?

Quand as-tu sincèrement complimenté une autre femme ?
Quand as-tu valorisé une femme pour son courage, ses idées, sa ténacité… plutôt que son apparence ?
Quand l’as-tu fait sans te comparer ou te dévaloriser au passage ?
Quand as-tu pris le temps d'encourager sincèrement une autre femme ?
Quand as-tu soutenu les choix, les pas de côté, les audaces d’une autre, sans te comparer ou te remettre en question ?

Observe ce qui se passe en toi quand tu choisis la sororité plutôt que la compétition.

Chaque fois que tu soutiens une femme plutôt que de la critiquer, tu nourris aussi ta propre force. Chaque fois que tu la valorises, tu renforces ta propre estime.

La confiance ne grandit pas dans la jalousie mais dans la reconnaissance mutuelle, le respect de nos différences et dans la solidarité.

C’est ce que je voulais nous rappeler aujourd’hui

Parce que :

  • Je refuse qu’on laisse le patriarcat gagner sur notre dos.
  • On a tout à y gagner à choisir la sororité.
  • On peut grandir ensemble, sans reproduire les oppressions qu’on subit.

Se comparer, se juger, se dénigrer : c’est ce qu’on nous a appris. Critiquer les autres femmes, les mettre en compétition, aussi. Mais on peut désapprendre. Et construire une confiance solide, durable, alignée avec nos vraies valeurs, pas sur le dos d’une autre.

Pour aller plus loin 

Mes séances de coaching individuelles t’accompagnent à questionner et déconstruire les schémas sociétaux imposés pour construire une confiance en soi solide, durable et alignée avec tes valeurs.

Construire sa confiance, au détriment d’aucune autre personne, c’est un acte de résistance dans un monde qui préfère qu’on doute de nous et qu’on se tire dans les pattes.

Si tu veux arrêter de faire le boulot du patriarcat à ta place, et apprendre à choisir une affirmation de soi saine, on peut en parler lors d’un appel découverte (c'est gratuit et sans engagement).