Qu'est-ce qui influence ton quotidien ? (Et tes résultats)
Et si ton environnement avait plus d’impact que ta volonté ?
Tu passes beaucoup de temps à te demander ce que tu pourrais changer en toi pour te sentir plus épanoui.e : ton état d’esprit, tes routines, ta façon de réagir, ton comportement…
Mais as-tu conscience que ce que tu vis, ressens, choisis, fait chaque jour, est aussi largement influencé par ton environnement et ce qui t'entoure ?
Tout n’est pas qu’une question de volonté (j’ai abordé dernièrement la question du mythe “quand on veut on peut”).
On est tous.tes influençables à différentes échelles… Alors si l’influence est inévitable :
PAR QUOI ET PAR QUI VEUX-TU ÊTRE INFLUENCE.E ?
Les objectifs de cet article :
- Conscientiser les influences extérieures souvent invisibles sur notre bien-être, nos décisions, notre état émotionnel…
- Déculpabiliser car ce que tu perçois comme des “faiblesses personnelles” est peut-être lié à des conditions extérieures défavorables
- Retrouver un certain pouvoir d’agir en réajustant notre environnement.
Tu es la moyenne de ce qui t’entoure
On est la moyenne des gens qu’on fréquente. On est aussi la moyenne des livres qu’on lit, des comptes qu’on suit sur les réseaux, des podcasts qu’on écoute, des chaînes qu’on regarde à la TV…
Tout ça forme le terreau dans lequel tu fais pousser tes pensées, tes décisions, ta vision de toi-même.
Ton environnement, ce n’est pas seulement "où tu vis". C’est aussi :
- Les gens qui t’entourent (amis, collègues, famille…)
- Les endroits que tu fréquentes
- Les espaces pour t’affirmer et souffler
- Les infos que tu consommes (réseaux, médias, livres, podcasts…)
- Les normes de ton entourage, les croyances et valeurs propres à notre société
Et tout ça façonne tes pensées → qui influencent tes émotions, tes décisions, tes actions → et donc tes résultats.
Des exemples d’influence de l’environnement
- Tu veux arrêter de fumer mais tu ne côtoies que des fumeurs
- Tu veux oser quelque chose de nouveau mais tu es entourée de personnes effrayées par le moindre risque ou changement
- Tu veux ralentir mais tout ton entourage glorifie le fait d’être “overbookée”
- Tu veux poser tes limites mais dans ta famille dire “non” c’est être qualifié d’ingrate, d’égoïste, de relou de service
- Tu veux prendre soin de ta santé mentale mais tu bosses dans un open space bruyant, avec une ambiance pesante et une hiérarchie toxique
- Tu veux être toi-même dans toute ta singularité… mais tu n’as aucun espace où c’est safe d’exister pleinement
Tu vois où je veux en venir ? On ne peut pas demander à une plante qui a besoin de soleil, d’espace et d’eau de fleurir dans un sol sec, à l’ombre, dans un pot trop petit.
Les différentes dimensions de l’environnement qui influencent ton quotidien
1. L’environnement social
Il s’agit de tes relations : famille, collègues, entourage proche, cercle amical…
- Une “amie” qui te coupe la parole ou te fait douter de toi à chaque décision
- Des collègues qui banalisent le surmenage et t’encouragent à “tenir bon” plutôt qu’à poser tes limites
- Une famille qui te pousse à rester dans des schémas qui ne te conviennent plus (“ça fait plaisir à mamie”, “t’as un CDI, c’est déjà bien”...)
L' estime de soi ne se construit pas toute seule. Elle se construit aussi dans le regard des autres, et surtout dans la façon dont tu es traitée au quotidien. Et parfois, il faut s’éloigner un peu de certaines personnes pour recommencer à s’écouter. |
2. L’environnement physique
C’est ton espace de vie. Ce que tu vois, ce que tu entends, l’ambiance de ton quotidien matériel.
- Tu vis dans un studio mal isolé où tu dors mal
- Tu bosses sur un coin de table dans une pièce en désordre
- Tu manques de lumière naturelle, d’espace, de calme
Ton espace physique peut influencer ton état émotionnel. Le désordre visuel, les bruits, l’encombrement, la lumière, peuvent générer de l'irritabilité, de la fatigue mentale, un sentiment diffus de confusion ou d’épuisement. |
Ton espace physique influence ton état émotionnel. Le désordre visuel, les bruits, l’encombrement, la lumière, peuvent générer de l'irritabilité, de la fatigue mentale, un sentiment diffus d’étouffement ou d’épuisement.
3. L’environnement numérique
Les contenus que tu consommes forment un bain constant d’informations, d’injonctions, de modèles de réussite ou d’échec.
- Les algorithmes des réseaux sociaux te montrent surtout des femmes “productives”, minces, qui se lèvent à 5h pour méditer
- Les notifications interrompent sans cesse ta concentration
- Tu regardes 10 comptes par jour qui te font croire que “tu devrais déjà avoir réussi ta reconversion”, “être plus organisée”, “être plus inspirante”
Même inconsciemment, ces contenus modèlent ta perception de toi-même, tes attentes, ta comparaison sociale. Et ils ne sont jamais neutres. |
4. L’environnement culturel et symbolique
On baigne tous.tes dans une culture avec ses codes, normes et son lot d’injonctions :
- Être une “bonne mère”
- Être une “femme forte”
- Travailler dur pour mériter sa place
- Être mince pour être désirable
- Rentrer dans un schéma couple-enfants-job-stabilité
Ces idées ne sont pas seulement “personnelles”. Ce sont des pensées collectives, héritées de la société patriarcale, capitaliste, hétéronormée, validiste, raciste… |
5. L’environnement émotionnel
Ce n’est pas palpable, mais plutôt basé sur des ressentis :
- Un climat familial de non-dits et de tension constante
- Un entourage qui minimise tes émotions (“tu te prends trop la tête”, “faut pas se plaindre”)
- Un espace de travail sous pression où tu te sens jugée
L’ambiance émotionnelle ambiante peut influencer ton propre état intérieur. Tu peux avoir l’impression d’être “trop sensible”, de “faire des histoires”... alors qu’en réalité tu es juste dans un environnement qui te nie, t’épuise, ou t’inquiète en permanence. |
Pourquoi prendre en compte toutes ces dimensions ?
Beaucoup de personnes se sentent en échec ou en stagnation après avoir “tout essayé” : livres de dev perso, formations, routines, méthodes sans que rien ne change vraiment.
Beaucoup de personnes vivent comme une “faiblesse personnelle”, une difficulté à changer une habitude, un comportement… alors même que l’environnement n’a jamais été questionné en profondeur et soigné.
En avoir conscience, c’est reprendre du pouvoir sur ce qui t’appartient vraiment et ce que tu choisis de garder ou pas.
Soigne ton environnement autant que ton intérieur
Changer demande du courage mais aussi du soutien. Il faut donc que ce qui t’entoure serve ton mouvement, ou au moins ne le freine pas constamment.
Concrètement cela peut passer par :
- Faire un mini-audit de ton environnement : qui, quoi, où, te vide ou te nourrit ?
- Te créer des espaces ressources : se sentir bien chez soi, rencontrer des nouvelles personnes (via des associations, activités…)
- Apprendre à dire non et poser tes limites
- Être attentif.ve à ton environnement numérique (réseaux sociaux, médias…)
Quelques questions d’auto-observation :
- Dans quel environnement physique est-ce que je passe la majorité de mon temps ? (bureau, écran, chambre, luminosité etc)
- Qui m’entoure le plus souvent ? Quelle est l’ambiance ? Les sujets de conversation ?
- Est-ce que je me sens soutenu.e ou jugé.e dans mes besoins, mes envies d’évolution, mes projets ?
- Quels contenus je consomme ? Et qu’est-ce qu’ils réveillent en moi ? Envie, comparaison, peur, motivation ?
- À quoi j’aimerais être plus exposé.e : quelle énergie, quelles idées, quels modèles ?
Comment tient-on compte de ton environnement lors de nos coachings?
Dans mes accompagnements, on ne cherche pas à te transformer en une “meilleure version de toi-même” ou à te suresponsabiliser. Pour t’aider à obtenir les changements que tu désires et oser prendre ta juste place et ta juste part de responsabilité.
On essaie de comprendre :
- dans quel environnement tu évolues
- quels liens t’alourdissent ou te dynamisent
- quels sont celleux qui te soutiennent dans ta singularité, tes choix
- comment te créer un cadre plus favorable à ton épanouissement et à l’accomplissement de tes objectifs
- comment anticiper et prévenir les potentiels freins et obstacles extérieurs
Tu apprends à :
- Poser tes limites (même quand l’entourage ne facilite pas)
- T’éloigner des relations toxiques ou énergivores
- Chercher des réseaux de soutien plus cohérents avec qui tu veux devenir et ce que tu veux faire
- Créer des espaces (physiques ou virtuels) qui soutiennent ton énergie, ta sécurité, ta clarté
- Favoriser des environnements sécurisants dans lesquels tu seras à l’aise pour commencer à t’affirmer sans avoir l’impression de te jeter dans la fosse aux lions
- Reprendre du pouvoir, pas en essayant de tout contrôler mais en ajustant ce qui est ajustable
- Questionner ces relations dans lesquelles tu n’as pas l’espace d’être toi et d’exprimer tes besoins
- Nourrir des relations saines en investissant temps et énergie avec celleux qui te tirent vers le haut, t’encouragent, t’aiment & t’acceptent pour QUI TU ES
Se faire accompagner, c’est t’ouvrir à une autre grille de lecture. Une vision qui sort des normes dominantes, qui prend en compte ta réalité, tes contraintes, ton contexte. Et surtout, c’est un espace soutenant, encourageant, qui ne te demande pas de rentrer dans un moule… mais t’aide à créer le tien.
Conclusion
Qu’est-ce qui, sans que tu t’en rendes compte, t’impacte au quotidien ?
Notre environnement peut avoir une influence sur nos pensées, par ricochets sur nos comportements et décisions, et donc finalement sur nos résultats. Alors soignons notre environnement pour que son influence aille dans le sens de ce qu’on veut créer pour nous.
Au lieu de te demander seulement ce que tu fais “de travers”, n’oublie plus de te demander aussi :
Qu’est-ce qui autour de moi me tire vers le bas, m’empêche de respirer, ou me fait croire que je ne suis pas “assez” ?