Sortir de la culpabilité toxique  &  Apprendre à dire non 
Coach de vie féministe à Marseille

Accompagnement pour affirmer tes besoins, poser tes limites et prendre ta place sans écraser ni t'effacer. 
Sortir de la culpabilité toxique  &  Apprendre à dire non 
Coach de vie féministe à Marseille

Accompagnement pour affirmer tes besoins, poser tes limites et prendre ta place sans écraser ni t'effacer. 

Pourquoi les fêtes de famille peuvent être épuisantes et pourquoi ce n’est pas toi le problème


Fatigue, stress et culpabilité pendant les fêtes de famille : comprendre ce qui se joue

Noël n’est pas toujours magique

Les fêtes de fin d’année sont censées être un moment joyeux, chaleureux qui riment dans l’imaginaire collectif avec retrouvailles, rires, partage

Mais pour beaucoup de personnes, les fêtes de famille sont surtout une période lourde, tendue, émotionnellement drainante. Pour de nombreuses personnes aussi la joie cohabite avec l’anxiété, la vigilance et l’épuisement.

Retrouver sa famille n’est pas toujours synonyme de sécurité émotionnelle car cela signifie parfois parfois retrouver :

  • des dynamiques familiales anciennes (que personne ne semblent vouloir faire évoluer)
  • des rôles imposés (qu’on reproduit sans vraiment les avoir choisis),
  • des silences lourds 
  • des remarques gênantes sur toi ou les autres
  • des commentaires sexistes, racistes, homophobes, grossophobes etc,, lâchés à table comme si de rien n’était.
  • une impression amère de “devoir faire avec” cette année encore.

À cela s’ajoute généralement une pression sociale très forte à consommer beaucoup, profiter, être reconnaissant.e, faire des efforts, de ne pas gâcher l’ambiance.
“Parce que les fêtes, c’est sacré”

“Parce que Noël, c’est Noël”

Si les fêtes t’épuisent plus qu’elles ne te ressourcent, cet article est là pour t’aider à :

  • comprendre ce qui se (re)joue chaque année,
  • déculpabiliser face à ta fatigue émotionnelle ou l’anxiété
  • et remettre en question l’idée que le problème viendrait forcément de toi

Si tu en ressens le besoin, un espace de décharge est disponible, tu trouveras plus de précisions en fin d’article.

Pour que tu saches où tu mets les pieds, cet article n’a pas pour objectif de te convaincre que : 

  • s'affirmer est facile, 
  • que tu devrais t'imposer, 
  • ou tout envoyer tout balader 
  • et rajouter une couche de culpabilité parce que tu galères à t'affirmer en présence de ta famille

Je ne le ferai pas, parce que je considère que s’affirmer est parfois complexe. Que c’est même risqué pour certain.es. Que ça dépend de soi OUI (en partie) mais aussi de tout un contexte  dans lequel on évolue et qu’on ne ne contre pas toujours

Les fêtes exacerbent des malaises déjà existants

Même si on les présente comme magiques, les fêtes n’ont pas le pouvoir de faire apparaître des problèmes de par enchantement. En réalité, elles concentrent sur quelques jours, des dynamiques relationnelles déjà présentes toute l’année.

La fatigue, l’irritabilité et le malaise que tu ressens pendant cette période sont souvent le symptôme de déséquilibres réels, simplement rendus plus visibles quand tout le monde est réuni. 

À l’échelle personnelle

Quand, le reste de l’année :

  • tu t’effaces pour préserver l’équilibre,
  • tu fais passer les besoins des autres avant les tiens,
  • tu évites les conflits pour ne pas déranger,

Les fêtes agissent comme un amplificateur et tout devient plus intense et difficile à esquiver ; les attentes, les non-dits, la culpabilité..

À l’échelle familiale

Les dynamiques familiales se rejouent :

  • Qui se permet de se moquer, sous couvert d’humour ? 
  • Qui parle fort, qui coupe, qui prend l’espace ? 
  • Qui s’occupe de quoi, sans que ce soit jamais vraiment discuté ? 
  • Qui insiste, qui impose, qui décide pour le bien de tout le monde ?

Les mêmes questions reviennent et ne mettent pas à l’aise tout le monde
“Alors, le travail ?”, “Et les amours ?”, “Toujours pas d’enfants ?”, “Tu fais quoi maintenant ?”
Des questions qui parlent de ce que tu fais, de ce que tu possèdes, de ce qui est socialement valorisé mais beaucoup plus rarement de comment tu vas, de ce que tu traverses, de qui tu es vraiment.

Mettre de côté qui tu es, surveiller ce que tu dis, ce que tu ressens, ce que tu montres, porter un masque social pendant plusieurs jours a un coût émotionnel, mental et parfois physique.

Et ce coût-là tu l’as peut-être normalisé si tu as été socialisé.e s à être arrangeant.e et faire plaisir. 

Dire non est interdit pendant les fêtes

As-tu remarqué à quel point le “non” pouvait être remis en question pendant les fêtes ? À quel point on insiste, insiste encore, parfois jusqu’à te mettre mal à l’aise ?

  • “Allez, une petite coupette de champagne !”
  • “Mais si, allez, ressert-toi, tu ne peux pas refuser !”
  • “Tu vas bien rester un peu plus longtemps ?”
  • “Allez, juste cette fois,fais plaisir”

Dans certaines familles les limites des adultes et enfants sont peu respectées. 

Dire non devient alors encore plus compliqué :

  • à un repas familial auquel tu n’as pas envie d’assister,
  • à une remarque déplacée que tu devrais “laisser passer”,
  • à une demande de service de trop, pour laquelle tu n’as ni envie ni énergie,
  • à une conversation épuisante,
  • à une tradition qui ne te correspond plus.

Si tu as du mal à dire non, tu te reconnaîtras peut-être dans ce schéma :

  1. ​​​​​​​On te demande quelque chose que tu n’as pas envie de faire.
  2. Ton corps réagit immédiatement : tension, stress, inconfort.
  3. Puis la culpabilité s’installe.
  4. Tu cherches alors une bonne raison, une excuse recevable, quelque chose qui rende ton refus acceptable.

 On te demande quelque chose que tu n’as pas envie de faire.

Ton corps réagit immédiatement : tension, stress, inconfort.
Puis la culpabilité s’installe.

Tu cherches alors une bonne raison, une excuse recevable, quelque chose qui rende ton refus acceptable.

Dire simplement “non” te semble insuffisant, comme si :

  • tes limites internes n’étaient pas légitimes,
  • ton inconfort ne comptait pas,
  • ton refus devait être justifié pour être accepté.

Ce schéma se construit souvent quand tes limites ont été ignorées ou contestées par le passé et que ton "non" a déjà entraîné :

  • des conflits,
  • du rejet,
  • de la minimisation,
  • des moqueries…

Petit à petit tu as intégré : dire non = danger, Ce mécanisme qui s’intensifie d’autant plus pendant les fêtes où “oui pour faire plaisir” prend une place énorme.

La culpabilité, compagne fidèle des fêtes

Pendant les fêtes, la culpabilité prend mille formes : 

  • J’ai trop mangé et fait trop d’excès 
  • J’aurais dû faire plus (attention, cadeaux, présence)
  • Je devrais passer un bon moment quand je suis en famille (et c’est pas le cas)
  • J’ai trop parlé/ trop pris de place 
  • Je suis pas à la hauteur (en tant que compagne/sœur/fille/petite-fille..)
  • Je suis trop différent.e des autres.
  • Si je faisais plus d’efforts alors je ne serais pas seul.e pour les fêtes
  • J’ai envie de ne voir personne ! 

N’oublie pas que cette culpabilité que tu portes n’est pas qu’un fardeau individuel mais plutôt le reflet d’une société qui place souvent des attentes irréalistes sur les épaules des femmes.

Cette culpabilité est nourrie par des attentes sociales, pesant particulièrement sur les femmes :

  • être disponibles, se dévouer
  • faire plaisir, se plier en 4
  • préserver l’harmonie,
  • ne pas déranger,
  • ne pas être “trop” mais en faire assez.

Poser des limites ne fait pas de toi une personne dure

Puisqu’on associe fréquemment le fait de poser des limites à de l’agressivité, de l’égoïsme ou encore de la méchanceté, voici quelques rappels importants.

Ce que poser une limite n’est pas : 

  • punir l’autre,
  • chercher à le convaincre,
  • négocier ou trouver un compromis,
  • expliquer indéfiniment pour être comprise ou validée.

Une limite sert avant tout à protéger ton intégrité, ton énergie, ta santé mentale. Elle n’a pas besoin d’être comprise pour être respectée. Et elle n’est pas là pour rassurer l’autre, mais pour te respecter toi.

Refuser certains propos, certaines intrusions, certaines attentes, ce n’est pas créer un conflit mais refuser de normaliser ce qui te fait du mal.

Limite et conséquences 

Une limite est une sorte de barrière que tu poses pour te protéger. Poser une limite claire implique de poser des conséquences si elle n’est pas respectée. 

  • “Si tu continues à me parler ainsi, je quitterai la pièce.”
  • “Si tu insistes encore, je pars”
  • “Si ça continue, je ne viendrai plus”

Et si tu n’y arrives pas ?

S’affirmer quand d’autres font plus de bruit, Se battre trouver sa place quand pour d’autres, la place semble due, Crier sa vérité quand la majorité des personnes autour de soi pense l’exact opposé, Agir à contre-courant quand tu te es seul.e face au groupe...

C’est difficile. C’est fatigant. C’est éprouvant.

Et parfois, on n’a tout simplement pas l’énergie ou l’envie, alors on choisit de laisser couler parce que s’affirmer a un coût.

Alors ne t’en veux pas trop pour ça. Ta priorité peut simplement être de limiter les dégâts. 

Quand tu peux, retire ce masque social que tu portes pendant les fêtes pour souffler. Ressource-toi seul.e ou en présence de personnes qui te font du bien. Parles-en à des proches qui peuvent te comprendre.

Un espace pour déposer : la boîte à déculpabiliser 

Si tu en ressens le besoin, j’ai créé un formulaire où tu peux partager, de manière anonyme ou non,  les raisons pour lesquelles toi, tu culpabilises pendant les fêtes.

C’est un simple espace de décharge pour déposer ce qui te pèse  (je n’y apporterai donc pas de réponse). 

Parce qu'en parler et mettre des mots c'est déjà beaucoup et c’est souvent la première étape pour arrêter de croire que le problème, c’est forcément toi.